Le dentifrice est un produit d’hygiène quotidienne à ne pas négliger dans notre démarche santé car il est en contact  avec notre muqueuse buccale. Bien plus fine que la peau, la muqueuse buccale constitue une barrière moins efficace. Même avec une brosse à poils souples, nous nous faisons des micros coupures allant jusqu’au saignement des gencives pour certains… autant de portes ouvertes aux composants du dentifrice.

Les caractéristiques d’un dentifrice BIO

Un dentifrice BIO doit répondre rigoureusement à un cahier des charges strict s’il veut obtenir et conserver son label. Il se compose en général :

  • de glycérine (toujours issue de corps gras), de sorbitol (issue du sorbier) ;
  • d’argile ou de silice (pour l’aspect légèrement abrasif)
  • de carraghénane (extrait gélatineux de l’algue rouge) ou de la gomme de xanthane (« fabriquée » par un micro organisme inoffensif, la bactérie Xanthomonas campestris, lors de sa fermentation, sur le même principe que la levure) pour augmenter la viscosité
  • d’agents moussants dérivés de produits naturels, hautement biodégradables et non agressifs tel que le sodium lauroyl sarcosinate ou le sodium cocoyl glutamate (issu de la noix de coco) ;
  • des huiles essentielles pour le goût, la conservation voir même pour leur côté astringent ou tonique ;
  • du sel (sodium chloride) pour la conservation et le maintien de l’eau.

Certains utilisent dans leur composition du xylitol qui contribue à prévenir la carie ou de l’Aloé Vera pour son aspect astringent et cicatrisant.

Pour assurer une bonne prévention anti caries, l’hygiène dentaire nécessiterait simplement un brossage régulier, auquel on peut ajouter un anti bactérien comme les huiles essentielles ou le gel d’aloé vera et éventuellement du xylitol pour renforcer l’objectif anti caries. Un geste simple qui n’exige pas tout cet apport actuel de pétrochimie qui traverse la barrière sanguine buccale.

Ce que l’on retrouve dans un dentifrice industriel

Un dentifrice industriel classique peut contenir de la glycérine (issue de corps gras) ou du sorbitol pour maintenir le volume et l’hydratation de la pâte et lui donner son côté sucré, de la silice comme léger abrasif, de la gomme de xanthane ou de guar pour l’épaissir, jusque là rien de grave.

Si nous nous penchons sur la liste INCI de ces dentifrices, nous n’avons pas de mal à justifier notre volonté de les acheter labellisés BIO.

Car nous y trouvons aussi :

  • des tensioactifs type lauryl sulfate de sodium pour faire mousser, une substance très nocive rapidement absorbée qui se concentre dans les yeux, le cerveau, le cœur et le foie. Elle peut avoir des conséquences par accumulation, sur la vision et les yeux en particulier chez l’enfant.
  • du triclosan, un dérivé du chlore qui agit comme antibactérien. Il aurait des conséquences négatives sur le foie et contient la plupart du temps de la dioxine, une substance cancérigène même à très faible dose.
  • des conservateurs comme les parabènes (méthylparaben, butylparaben, propylparaben…) qu’on accuse pour leur similitude avec les œstrogènes de favoriser le cancer du sein.
  • des colorants azoïques, les goudrons souvent contaminés au plomb ou à l’arsenic.
  • du fluor ou fluoride de sodium qui par accumulation abime l’émail des dents, les os, le cœur et peut engendrer des effets sur le psychisme, en sachant que ces méfaits sont d’autant plus importants pendant la croissance. Les gens sensibles peuvent développer le fluorisme si leur commune ajoute en plus du fluor dans l’eau courante du robinet.

Il est intéressant de savoir que d’après les statistiques de l’OMS et contrairement aux idées reçues, le fluor ne serait pas nécessaire pour prévenir les caries dentaires.

Enfin, le plus choquant, est de trouver sur les étiquettes de certains dentifrices destinés aux enfants  la mention : « dentifrice goût bubble gum, qui rend le brossage plus ludique. Ce gel répond aux besoins spécifiques des dents de l’enfant de plus de six ans, car il contient un dosage adapté en fluor et est enrichi en calcium ». Le goût bubble gomme donne envie aux enfants d’en manger alors qu’ils sont les plus fragiles à l’exposition de certaines substances, notamment aux dérivés fluorés et aux tensioactifs.