Il ne suffit pas de s’autoproclamer « écolodge » pour faire réellement partie de la famille du tourisme responsable. Nous vous donnons les bonnes pistes pour choisir les vraies destinations écotouristiques.

Surfez sur les sites spécialisés

Son créateur, Pascal Languillon, est l’auteur du « Guide du routard du tourisme durable » et le coauteur du livre « Écochic », le guide du voyage chic et écologique. Il termine un doctorat sur ce thème. Autrement dit, il en connaît un rayon. Sur ce site, il sélectionne les hôtels et séjours écolos et solidaires dans le monde entier selon des critères stricts. On part randonner à dos d’âne dans les Cévennes. On bave d’envie devant la sélection d’écolodges de luxe au Costa Rica, en Zambie ou en Indonésie. On rêve d’aller faire de la luge avant de s’abriter dans ce chalet savoyard et ses cabanes dans les arbres. Et on se dégote un stage de gastronomie tunisienne avec hébergement dans un gîte troglodyte au sud du pays.

  • www.voyagespourlaplanete.com

Lisez les guides de tourisme durable

Maison d’édition spécialisée dans le tourisme responsable, Viatao publie des guides et des applications iPhone truffés de bonnes adresses. Toutes sont sélectionnées selon un système « d’éco-notation » qui répond à 36 critères et sont rédigées par des auteurs locaux spécialistes en tourisme durable. Viatao a pour l’instant publié trois ouvrages dans sa collection The Natural Guide : « Mali », « Bali-Lombok » et « Thaïlande ». Sa collection Guides Tao (150 pages en format poche, 9,50 €) est plus fournie : « Argentine », « Vietnam », « Shanghai », « La Réunion »… Et compte même des destinations de proximité : « Aimer Paris en hiver », « Bretagne », « Lyon », « Normandie », « Le Beaujolais et la Dombes », « Paris, manger bon et sain ». Sur le site de l’éditeur, un moteur de recherche permet de retrouver toutes ses bonnes adresses, selon vos critères géographiques, le type d’hébergement ou les activités que vous recherchez… Et Viatao a la bonne idée d’y faire figurer les mises à jour : changements de numéro de téléphone, disparitions d’adresses.

  • www.viatao.com

Dormez dans des hôtels labellisés

La Clef verte : ce label a été créé en 1994 au Danemark par des professionnels de l’hôtellerie. Il est présent aujourd’hui dans 18 pays et 654 établissements portent le logo en France : le camping du Port Caroline sur les bords de la Loire ; la chambre d’hôtes Le Clos du Tay, à La Gacilly, en Bretagne, qui nourrit ses invités au bio ; l’auberge de jeunesse de Cancale ; la résidence Pierre & Vacances de Bourg-Saint-Maurice…

  • www.laclefverte.org

Green Globe : ce programme international de certification s’appuie notamment sur la démarche d’Agenda 21 (ou Action 21), un plan d’action pour le XXIe siècle adopté par 173 chefs d’État lors du sommet de la Terre, à Rio en 1992.

  • www.greenglobe.com/france

Écogîte : Il s’agit des « Hébergements de qualité environnementale » labellisés par Gîtes de France. Ils sont conçus ou restaurés avec des matériaux et des techniques écologiques.

  • www.ecogite.fr

Gîtes Panda : Les Gîtes Panda sont des gîtes ruraux, chambres d’hôtes ou gîtes de séjour, préalablement agréés Gîtes de France, situés majoritairement sur un territoire de parc naturel régional ou de parc national. Un quota de 10 % de Gîtes Panda hors parcs, sur des sites remarquables, est toutefois possible. Pour décrocher le logo du WWF, le gîte doit aussi offrir un équipement d’observation de la nature et ses gérants doivent être soucieux de la préservation de leur environnement.

  • www.gites-panda.fr

Demandez conseil à des agences éthiques

« Agir pour un tourisme responsable » (ATR) regroupe plusieurs agences qui ensemble ont voulu « formaliser et harmoniser des valeurs et des pratiques communes fondées sur le respect, la solidarité et la qualité ». Elles ont rédigé une charte éthique du voyageur en 2010et créé une certification officielle délivrée par l’AFNOR en 2006. Parmi ses membres, plusieurs agences spécialisées dans la marche à pied, comme Chamina, La Balaguère ou Allibert. Mais on y trouve aussi des organisateurs de voyages sur mesure (Comptoir des voyages), des spécialistes du tourisme solidaire (Voyager autrement, qui fait découvrir à ses clients des acteurs du développement dans les pays visités), ou même un voyagiste pour les 12-25 ans qui propose de les éduquer au voyage (Sans frontières).

  • www.tourisme-responsable.org

Glissez sur des pistes vertes

L’association Mountain Riders publie la sixième édition de son « Écoguide des stations de montagne ». Il met en avant les bonnes pratiques. À Chamrousse par exemple, on a remplacé le sel de déneigement – nocif pour le sol et les plantes, les milieux aquatiques, les animaux – par des gravillons. À Davos, on a installé 884 m2 de panneaux solaires. À La Clusaz, on valorise les boues d’épuration sous forme de compost… Le guide donne des détails sur l’engagement de chaque station selon 42 critères. Pour l’instant, l’association refuse de noter les stations, mais prépare le terrain d’un système de labellisation : « Il nous a semblé pertinent cette année de présenter les engagements des stations sous forme condensée, préparant ainsi le terrain d’une future évaluation plus précise, sous la forme du label Flocon vert ».

  • www.mountain-riders.org

Partez avec les Trophées du tourisme responsable

La SNCF a remis en 2011, pour la cinquième fois, ses Trophées du tourisme responsable, avec la volonté d’être un véritable « révélateur de voyages », et de prouver au grand public que « le voyage responsable est à la portée de tous, pour toutes les envies et tous les budgets. » Pari gagné car les lauréats donnent tous envie de s’y mettre. Dans la catégorie « Bon plan », on retient l’Auberge des Voyajoueurs : près de la forêt de Brocéliande, cet hôtel 2 étoiles basse consommation propose 500 jeux du monde entier et un animateur pour en expliquer les règles. Dans la catégorie « Luxe et zen », on s’envolerait très volontiers vers le Dar-Hi, hôtel conçu par la designer Matali Crasset dans le sud tunisien. Construit en matières premières locales, il fait revivre l’oasis qui l’abrite en employant ses habitants et valorisant leurs savoir-faire. Dans la catégorie « Bol d’air », on hésite entre Le Vélo voyageur, qui conçoit des randonnées à deux-roues tout compris, et le Family Écolodge qui offre à 1 h 30 de Paris des cabanes, roulottes ou tipis avec petit-déjeuner bio. Et dans la catégorie « Trophée urbain », on adhère complètement à la démarche de l’association Parisien d’un jour, où des bénévoles font visiter leur Paris aux touristes.

  • voyage-responsable.voyages-sncf.com

Adhérez à une association de voyageurs solidaires

EchoWay est une association qui se veut un lieu d’information et d’échange pour tous les voyageurs responsables. Sa mission : « Rechercher des lieux dans le monde où l’on peut voyager solidaire même en solitaire, des lieux accessibles au voyageur seul où l’écologie est une préoccupation. » On y trouve de très bonnes idées d’escales partout dans le monde, présentées sous forme de fiches, avec la description du projet, les écosystèmes et les cultures à découvrir, les problèmes écologiques et sociaux, les projets, des conseils… Comme ce village qui cultive en bio dans un parc naturel thaïlandais, cette ferme autogérée en permaculture en Bulgarie, ou ce village mauritanien réuni en structure communautaire pour mieux accueillir les touristes.